- Le Conseil de l 'Europe qui est une structure différente de l'Union Européenne et dont l'objectif est de favoriser la démocratie et le respect des droits fondamentaux, civils et politiques de ses 47 pays membres, va diligenter une enquête en Espagne et en Turquie pour les cas abusif d'utilisation de la justice contre les opposants politiques. Le cas des 9 leaders catalans est au centre de cette investigation;
- La responsable de la structure "Espagne Global" que l'Etat espagnol a créé pour défendre son image à l'étranger, s'est rendue le 19 septembre dernier au Sénat français pour faire la morale aux 42 sénateurs qui ont signé le manifeste contre la répression politique en Catalogne; elle s'est trouvée face à des élus très bien informés qui ne sont pas tombés dans le panneau de sa propagande; mais des actions frontales sont programmées par Espagne Global en vue de préparer le terrain international à la sentence;
A l'international justement des voix se font entendre pour défendre la justice, la démocratie et les droits humains en Catalogne. En voici quelques illustrations :
- Au Portugal, Le « bloc de gauche » a inclus la défense du droit à l'autodétermination de la Catalogne et la libération des prisonniers politiques dans son programme des élections générales. Le Bloc de gauche est la troisième force de l'Assemblée nationale et est membre du gouvernement ;
- En Inde, l’ Indian Express, a titré sur la Catalogne en qualifant son mouvement démocratique et pacifique de « Gandhien » et en expliquant comment, la Catalogne montre au monde que la démocratie ne consiste pas uniquement en des institutions, en l'élaboration de lois et en l'administration ; le dialogue et le droit à l’autodétermination doivent aussi être respectés (*) ci-dessous réf. Article ;
- Aux USA, l’Université de Yale dans son journal étudiant The Politics consacre un long article intitulé « From the Cell » (**) , sur la détention de Quim Forn, qui est passé en moins de 2 mois, de l’état d’héros national pour avoir coordonné avec succès la réponse à l’attentat de Barcelone d’aout 2017, à celui de d’accusé d’avoir fomenté un Coup d’Etat ; ils n’hésitent pas à rappeler la fait troublant que l’Etat espagnol a refusé d’enquêter sur les liens entre les auteurs des attentats de Barcelone et les forces de l’ordre espagnoles (**)ci-dessous réf. Article.
Cela n’empêche pas les partis nationalistes espagnols (PSOE, Cs, PP et VOX) en plein campagne électorale, de réclamer l’application du 155 et de déclarer l’état d’urgence en Catalogne dès que la sentence sera publique. Tout ceci malgré l’échec évident de la politique de répression.
Contrastant avec ce climat de violence verbale, le Conseiller d’affaires extérieurs de la Généralité de Catalogne, Alfred Bosch, était hier à Toulouse et a rappelé le caractère démocratique et pacifique de l’indépendantisme catalan, ainsi que ses demandes réitérées et vaines de dialogue avec l’Etat espagnol . La seule solution possible et acceptable d’après lui est l’absolution des prisonniers dont la culpabilité n’a pas été prouvée lors du Procès, et une solution politique négociée pour résoudre la crise catalane. Il a été interviewé par Mireia Baeta de Radio Occitanie (pour ceux qui comprennent le catalan copie de l’interview en PJ).
De tout ceci et d’autres sujets qui vous interpellent, venez en parler à la Veillée/Trobada hebdomadaire, 19h place du Capitole de Toulouse .
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