dimanche 8 septembre 2019

2 ans de prison pour Jordi Sànchez et Jordi Cuixart : 2 ans d’injustice

2 ans de détention préventive pour Jordi Sànchez, alors président de l’Assemblée nationale catalane (ANC) et Jordi Cuixart, président d’Òmnium Cultural (OC), Sànchez et Cuixart ont été impliqués dans une affaire judiciaire viciée et dont l’instruction révèle d’innombrables irrégularités. Effectivement, la détention provisoire appliquée avec une claire volonté de faire peur aux citoyens, constitue une anomalie car elle ne peut être appliquée qu’en dernier recours, et malgré cela il y a un an maintenant qu’ils sont détenus, d’abord au centre pénitentiaire de Soto del Real à Madrid et depuis le mois de juillet au centre pénitentiaire de Lledoners, près de Barcelone.
À ce sujet, Amnesty International dans un communiqué a réitéré sa demande de libération immédiate de Jordi Sànchez et Jordi Cuixart, car elle trouve « injustifiable » le maintien de la détention préventive, ces deux personnes ayant le droit « d’organiser et d’encourager des réunions pacifiques pour soutenir le référendum et l’indépendance de la Catalogne ».
De faux chefs d’accusation
L’affaire s’appuie sur des faits de violence inventés et inexistants attribués à Sànchez et Cuixart pendant la journée du 20 septembre 2017, quand les forces et les corps de sécurité de l’État espagnol ont fait irruption dans le Ministère de l’Économie et autres départements de la Generalitat. Des milliers de manifestants s’y sont concentrés pacifiquement toute la journée pour y protester.
Malgré l’attitude non-violente de ces personnes, l’État a inventé un récit qui peut être facilement démonté, à travers des vidéos, des images et des témoignages de la journée, et qui ont été recueillis dans quelques reportages, démontrant que les deux dirigeants sont même allés jusqu’à négocier avec la Guardia Civil la manière dont le convoi judiciaire pouvait quitter le bâtiment sans incidents.
Malgré cela, l’instruction s’est basée sur ce faux récit, en judiciarisant un problème politique, et laissant en évidence qu’au sein de l’État espagnol il n’y a pas de séparation des pouvoirs, ce qui met ainsi en question la qualité de la démocratie espagnole et fait apparaître à nouveau le concept de prisonnier politique dans l’Europe du XXIe siècle.

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