samedi 14 septembre 2013

Communiqué du Partit Occitan

Ce mercredi 11 septembre, le Parlement Européen s’est massivement prononcé pour la préservation des langues minorisées. En votant le rapport présenté par François Alfonsi, résultat d’un travail de quatre années, le Parlement a réclamé un engagement plus ferme de l’Europe à l’égard d’un élément important de son patrimoine : ses langues minorisées et menacées de disparition.
Le rapport constitue une avancée particulière pour l'occitan. La reconnaissance de la dimension patrimoniale européenne des langues régionales permettra aux langues transfrontalières comme l'occitan de bénéficier d'une attention particulière de l'Europe. Le vote du rapport devrait permettre de sortir du carcan étriqué dans lequel la France a enfermé l'occitan.
Avec 26 langues menacées sur son territoire selon l’UNESCO, la France est en effet directement concernée. La singularité des votes des eurodéputés français illustre pourtant bien la problématique française vis-à-vis de ces langues : alors qu’ils ne constituent que 10% des effectifs du Parlement Européen, 50% des eurodéputés ayant voté contre ce rapport étaient Français et 40% des abstentionnistes ! On retrouve parmi ceux-ci les eurodéputés du Front National, une frange conservatrice de l’UMP et… Jean-Luc Mélenchon !
Alors que tous les eurodéputés PS ont voté pour ce rapport, que propose le PS en France ? Le candidat Hollande avait fait des promesses que le président Hollande ne veut plus tenir. Le gouvernement dispose lui aussi d'un rapport demandé par la ministre de la Culture qui ne dit pas autre chose que ce que dit le rapport adopté par le Parlement européen. Il contient des propositions précises qui peuvent être mises en œuvre très rapidement.
Pour le Partit Occitan, il est grand temps que l’Etat français opère une profonde révolution culturelle : alors que les langues minorisées sont partout valorisées sur le continent européen, la France perpétue une gouvernance nationaliste et centraliste totalement dépassée au niveau international et européen.
C’est cette même idéologie qui bloque aujourd’hui les réformes nécessaire de l’Etat, notamment au niveau institutionnel pour donner du poids aux régions, et qui retarde la France dans son développement social, économique, environnemental et culturel.

Guilhèm LATRUBESSE Secrétaire fédéral adjoint du Partit Occitan

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