mardi 9 juillet 2013

Le Québec s’inspire de l’ANC




L’indépendantisme voit la nécessité de se doter d’un organisme non gouvernemental qui puisse regrouper la société civile et pousser les partis à organiser un troisième référendum

Le Québec a été traditionnellement l’un des principaux miroirs du catalanisme, lequel observait, envieux, les référendums d’autodétermination organisés et autorisés par le Canada. Mais après les échecs de 1980 et 1995 et la stagnation d’un indépendantisme québécois qui partait à la dérive, la situation est maintenant inversée. Actuellement, les souverainistes francophones fixent leur regard sur la Catalogne pour s’inspirer de l’Assemblée nationale catalane (ANC) pour essayer d’articuler un mouvement civil qui pousse les partis à rendre possible un troisième référendum.

Jusqu’à présent l’indépendantisme québécois était indiscutablement dirigé par les partis politiques, surtout par le Parti québécois (PQ) et le Bloc québécois (BQ). Mais en s’inspirant du cas catalan, les bases ont, depuis la semaine dernière, décidé qu’il fallait faire un pas en avant et se doter d’une organisation non gouvernementale à l’image de l’ANC qui « puisse éviter être victime du cynisme de la population envers les politiciens ».

Lors du référendum de 1995, le Conseil de la souveraineté du Québec a été mis en route et contrôlé par le PQ et le BQ. Depuis le week-end dernier, ce même organisme a décidé de se réinventer et « de devenir plus représentatif des forces vives de la nation, pour élargir le cercle et les actions en faveur de l’indépendance du Québec », d’après les explications du président de l’organisme, Gilbert Paquette.

Quand la reconversion sera effectuée, en 2014, les quatre partis souverainistes du pays — le PQ, le BQ, Québec solidaire et Option nationale — n’auront plus de vote dans cet organisme, lequel sera contrôlé exclusivement par la société civile. Ils pourront assister aux réunions, mais comme simples observateurs.

« Il sera une véritable union pour la base des militants, les uns venant des partis politiques et les autres pas, mais ces militants s’uniront pour travailler et progresser parmi la population en parlant de citoyen à citoyen. Nous sommes donc devant la transformation du Conseil de la souveraineté en une organisation citoyenne », d’après Paquette.

Pour le moment, le nouveau Conseil de la souveraineté du Québec compte déjà sur le soutien du secrétaire général du syndicat FTQ, Daniel Boyer, des représentants des mouvements écologistes et féministes, de chanteurs et artistes, et de l’historique association indépendantiste Société Saint-Jean-Baptiste, fondée en 1843.

Source: Nació Digital

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