dimanche 23 mars 2014

Stanic: "L’Espagne sans la Catalogne serait également en dehors de l'Union européenne"

Elle considère, dans une interview au journal Ara, que "la Catalogne devrait souligner que ce n'est pas une sécession, mais la dissolution de l'Espagne".
L'avocate spécialisée dans la résolution des conflits internationaux, Ana Stanic, considère que "l’Espagne sans la Catalogne serait en dehors de l'Union européenne." Stanic, qui est aussi la fille d'un des responsables de l'organisation du référendum sur l'indépendance de la Slovénie en 1990, est la fondatrice de la firme E & A Law et a travaillé pour les bureaux les plus prestigieux de Londres.
Dans une interview au journal catalan Ara, l'avocate considère que "la Catalogne devrait souligner que ce n'est pas une sécession, mais la dissolution de l'Espagne. La Catalogne en est une partie essentielle. Si elle se libère, l’Espagne telle qu'elle est conçue aujourd'hui cessera d'exister, et les états dérivés devront être considérés comme héritiers de l'État dissous ". "Ceci est important du point de vue de l'adhésion à l'UE de la Catalogne”, explique-t-elle, “et de la partie restante de l'Espagne: ou bien les deux territoires restent dans l'UE ou les deux en sortent". "L’Espagne sans la Catalogne serait un pays différent. Je ne vois pas pourquoi seulement la Catalogne devrait demander sa réintégration. Étant donné cette éventualité, l'Espagne devrait également le faire", pense-t-elle.
Stanic dit que «tout comme c'est le cas en Catalogne, l’indépendance en Slovénie est dû au mouvement populaire» et les politiciens s’y sont ajoutés plus tard. Rien n’était sûr jusqu'au dernier moment, dit-elle, parce que, bien que le Oui au référendum ait remporté finalement 88,5% des voix, quelques mois avant la date à laquelle on devait aller aux urnes, le 23 décembre 1990, le sentiment indépendantiste n'était pas majoritaire.
«En Slovénie, les partisans de cette voie ont beaucoup augmenté quand ils ont vu  que le processus était sérieux. La situation est arrivé à un point de non-retour et le support à l'indépendance devenait imparable. Je ne sais pas si vous êtes déjà arrivés à ce point en Catalogne", dit-elle.
Elle prend clairement une position en faveur du droit de décider des Catalans: "La liberté d'expression est un droit démocratique fondamental." "Il n'y a pas de justification juridique pour s'y opposer", considère-t-elle.
Enfin, Stanic explique l’illegalité dans le cadre international autour de déclarations unilatérales: "Ce qui est devenu clair dans le cas du Kosovo, par la position prise par la Cour internationale de Justice, c’est qu'il n'y a rien dans le droit international interdisant une déclaration unilatérale. Le droit international ne donne pas le droit de faire sécession, mais ne l'interdit pas non plus. Tout simplement il n’en parle pas. On ne pourrait pas faire valoir, par conséquent, que le droit international considère cela illégal".

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