mardi 15 juillet 2014

La police espagnole a mis sous surveillance le parti politique du président de la Catalogne






Lundi 10 mars, le service de sécurité du siège du parti Convergence Démocratique de Catalogne a découvert la présence suspecte de trois individus autour de l’immeuble, en civil et en attitude manifeste de surveillance, prenant des notes chaque fois que quelqu'un entrait ou sortait du siège du parti. Cette situation a continué pendant trois jours jusqu'à ce que le service de sécurité alerte la police catalane, qui les a invités à s’identifier.


Il s’agissait de trois policiers espagnols, qui, selon leurs dires, observaient un suspect d’un cas sous secret de l’instruction. À ce jour, la décision présumée du tribunal ordonnant l’enquête n'a pas été rendu publique.


La police espagnole s’est hâtée de dire qu'il était ridicule de penser qu’ils avaient mis sous surveillance le siège du parti. Mais en octobre 2013, le gouvernement catalan a déjà accusé le CNI (Centre National d’Intelligence, les services secrets) de «guerre sale». En effet, depuis quelque temps, la police espagnole suscite des problèmes en Catalogne.


En janvier 2011, plusieurs médias se sont fait écho du débarquement à Barcelone du CNI pour « empêcher l’indépendance de la Catalogne » et, entre autres, écouter les lignes de téléphone d’hommes politiques et de hauts responsables catalans.


Au cours de la campagne électorale régionale de novembre 2012, la police a fait circuler un document répandant de graves mensonges sur les dirigeants du parti au gouvernement de la Catalogne. On n’a pas encore trouvé au Ministère de l'Intérieur le responsable de ces fausses rumeurs.


En février 2013, on a appris que 150 policiers avaient été mobilisés pour cette opération avec un budget de 10 millions d'euros afin de soutenir les actions de "déstabilisation" du processus indépendantiste.


En d’autres occasions, les informations recueillies par le CNI (avec probablement de l'argent) sont parvenues à une organisation privée afin qu’elle porte plainte devant les tribunaux. À la suite de la plainte de cette organisation on a appelé à témoigner devant la justice des personnalités politiques catalanes liées au parti du gouvernement. Certains voient un lien entre ces faits et la plainte contre le contrat du joueur Neimar avec le F.C. Barcelone. Ce n'est pas un hasard si sur cette plainte apparait le nom de la même organisation privée.


Les opérations de déstabilisation s'étendent aussi à de petites villes adhérentes de l’ONG Communes pour l'Indépendance, ou encore ont consisté à déposer plainte contre le président de la Catalogne pour sédition.


Il semble clair que dans les prochains mois la police espagnole fouillera dans la société catalane et mettra au grand jour tout document ou action susceptible de créer des doutes sur la réputation de toute personne ou institution montrant de la sympathie pour le processus d’autodétermination du peuple catalan.

Xavier Ayneto

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