vendredi 10 janvier 2014

L’ambassadeur américain fait trembler l’Espagne






Après avoir été reçu par M. Artur Mas, l'ambassadeur américain en Espagne, M. James Costos, a déclaré, lors d'une interview au journal La Vanguardia : « À ce jour, je n'ai jamais entendu qu’aucune des 500 entreprises américaines en Catalogne soit en train de partir ou l’envisage. »


Ainsi, M. Costos contredit le président de la Chambre de commerce des États-Unis en l'Espagne, M. Jaime Malet, président de la société espagnole Telam international Business Partner, et proche des thèses du gouvernement espagnol, qui avait déclaré que l'indépendance de la Catalogne pourrait conduire à une délocalisation massive des emplois et des investissements des sociétés étrangères, surtout les américaines.


Et il ajoute que M. Jaime Malet est lié à ces sociétés mais que son point de vue ne représente pas le gouvernement américain, et qu’il est possible que certaines entreprises, potentiellement intéressées par une installation en Catalogne aient adopté l’habituelle stratégie entrepreneuriale du « wait and see.


M. Costos a insisté pour ne pas parler de la Catalogne, parce que c'est une affaire interne et que c’est la position qu’on est obligé de prendre, tout en affirmant l’intérêt américain sur son développement futur.


M. Mas et l'ambassadeur des États-Unis se sont réunis au palais de la Generalitat. Ensuite, M. Costos a été reçu par Mme Nuria de Gispert, présidente du Parlement de Catalogne, accompagné par Mme Tanya C. Anderson, consule générale à Barcelone.


Les contacts de M. Costos avec la Catalogne font trembler la presse espagnole, avec des titres tels que celui du journal digital Diálogo Libre, « Les États-Unis rendent hommage à M. Artur Mas », ou moins expressifs dans d'autres grands médias, comme le journal ABC, qui a publié l’article de l’agence EFE, "M. Mas reçoit le nouveau ambassadeur des États-Unis en plein débat sur la souveraineté [de la Catalogne] ".


M. Costos, ancien vice-président de la multinationale de la communication HBO, et ouvertement défenseur des droits des animaux, a fait partie du conseil d'administration de The Human Society, une des principales organisations américaines de défense des animaux, et a applaudi publiquement à l’interdiction des corridas en Catalogne, qui a eu une forte répercussion sur de nombreux secteurs aux États-Unis.





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