Le débat de l'indépendance est en train de montrer le manque d'arguments de la part de l'unionisme espagnols. Dans tous les champs, mais de façon spécialement crue en matière économique. La spoliation à laquelle l'économie catalane est soumise est d'une telle magnitude et durée que difficilement on peut cacher, une fois que le peuple catalan a pris conscience de la situation de façon collective.
D'où la surprise des déclarations le 19 août passé du Conseiller d'Économie de la CA de Madrid, M. Enrique Ossorio selon lesquelles, d'une étude d'Axesor il s'émet que « plus de 1.000 entreprises ont déménagé leur siège social de la Catalogne à Madrid dans les 3 dernières années pour cause des politiques d'attraction d'entreprises de notre Communauté Autonome ». Il ne lui a manqué de dire rien de plus. Tout le monde a parfaitement compris l'allusion au processus souverainiste de la Catalogne ». Et aujourd'hui achève et parle d'« exode massif d'entreprises », « isolement financier et commercial de la Catalogne » et « investissements compromis ».
Faisons une analyse de la situation :
a – 1.060 entreprises qui s'en sont allées à Madrid en 3 ans donne une moyenne de 353 entreprises/an. Prenant en compte les efforts de la politique radiale (tout commence et finit à Madrid) et centraliste de l'État (AVE, autoroutes, AENA), que mène à bien l'État depuis des siècles mais qui a jouit d'un inhabituel élan dans les 30 dernières années, on ne peut pas dire que le rythme de transfert d'entreprises vers Madrid soit précisément un succès. Parce que la réalité est que le modèle radial est dessiné pour « engraisser » Madrid – le centre est une espèce d'aspirateur de ressources économiques – au détriment des zones périphériques, beaucoup plus actives et dynamiques économiquement parlant. Pour ne pas parler du niveau éthique de qui présume des entreprises « volées » aux autres régions (avec les implications de chômage et appauvrissement que cela comporte). Mais personne ne se plaint ni se lève. Les choses avec la Catalogne sont notoirement différentes.
b – Du total d'entreprises « transférées » à Madrid dans ces 3 années, les catalanes représentent 20%. Par conséquent, en ligne avec le poids de la Catalogne dans le PIB espagnol. Quand spécifiquement on fait référence à que les entreprises catalanes s'en vont à Madrid (effrayées par le processus souverainiste), a-t-il pensé le Conseiller madrilène si également il y a débat souverainiste en Castille-la-Manche (679 entreprises vers Madrid), au Pays valencien (784) ou en Andalousie (763) qui motive qu'il y ait des entreprises de ces CCAA qui s'en aillent à Madrid ? Parce que de celles-là il n'a rien dit. Ou profitant comme ils disent là-bas que « el Pisuerga passe par Valladolid » a-t-il laissé le Conseiller subtilement le commentaire sur la Catalogne pour faire des points et gagner 5 minutes de gloire médiatique ? Aujourd'hui La Gaceta est déjà moins utile. Mais c'est exaspérant ce manque de rigueur des politiques et médias espagnols (aussi quelques catalans – unionistes -, comme Pere Navarro parlant de média de manière injustifiée il y a quelques jours). Par conséquent, combien d'entreprises ont déménagé du reste de l'Espagne vers la Catalogne ? De cela il n'y a pas de données.
c – On devrait faire un examen en profondeur pour connaître alors qualitativement comment se matérialisme ce – minuscule – transfert d'entreprises. Il y a des cas de réorganisation d'entreprise (COBEGA), d'autres motivés par des achats et acquisitions (Arbora-Ausonia achetée par Procter & Gamble, Schlecker achetée par DIA, les deux déménagées a Madrid car le siège social des entreprises achetées est là-bas) et il doit y avoir quelques cas reliés avec l'élevée imposition par Patrimoine et Successions en Catalogne, ce qui motive les classes aisées à déménager leur résidence fiscale dans d'autres CCAA (à travers les sociétés patrimoniales), et y compris des dirigeants peuvent avoir été tentés de partir à Madrid, étant donné le traitement plus favorable pour leurs émoluments (cruel paradoxe qu'en Catalogne nous ayons à monter les impôts dû au déficit fiscal et à l'étouffement économique du Gouvernement de l'Espagne et que cela résulte en perte d'entreprises et d'emploi). Il est possible qu'il y ait quelques transferts au moyens du « processus souverainiste », dans le monde il y a des options pour tous les goûts et ici nous avons liberté de mouvements. Mais suggérer (affirmer dans le cas de La Gaceta) motivation dans la peur au processus souverainiste pour le déménagement de 1.060 entreprises en 3 ans est une démonstration de plus de la démagogie contre la Catalogne à laquelle, par disgrâce, nous sommes habitués. Et étant donné que ce « processus souverainiste » commence le 11 septembre 2012, peut-on parler de peur au processus souverainiste dans les déménagements d'entreprises de 2011 et 2010 ?
d – Combien y a-t-il d'entreprises en Catalogne ? Selon les donnés de l'IDESCAT (Institut d'Estadística de Catalunya) à l'achèvement de l'année 2012 il y avait plus de 592.000 entreprises en Catalogne. Si nous comptons les établissements d'entreprises en Catalogne (incluant par conséquent les installations d'entreprises qui n'ont pas leur siège en Catalogne) le chiffre monte au-dessus des 602.000 entreprises. En tenant compte que selon l'INE (Instituto Nacional de Estadística) il y avait en Espagne dans la même donnée 3.199.000 entreprises, nous pouvons tirer deux conclusions. 1) La Catalogne a 18,5% des entreprises d'Espagne et 18,8% des établissements d'entreprises (centres productifs). Un chiffre de leadership. 2) Il n'est pas agréable qu'une entreprise s'en aille, mais qu'il s'en aillent 353 représente une perte de 0,05%, tant à niveau d'entreprises avec siège en Catalogne que d'établissements d'entreprises. Ce sont les 1.060 en 3 ans. Faire un titre de cela est une plaisanterie, à part que, comme on commenta dans le point antérieur, nous devrions connaître combien d'entreprises sont venues du reste de l'Espagne en Catalogne.
e – La dureté des inspections fiscales en Catalogne de la part du fisc espagnol en revanche peut avoir un rapport avec le départ d'entreprises. Il est vox populi entre les assesseurs fiscaux que les inspections fiscales sont différentes du reste de l'Espagne. Pour que même La Vanguardia se fasse éco de cette nouvelle c'est qu'elle doit être réelle et significative. C'est un contraste, étant donné que la majorité de la fraude fiscale en Espagne se concentre dans les grandes entreprises, avec l'aide des plus importants bureaux d'avocats, et cette typologie d'entreprises et les bureaux d'avocats les plus importants et avec des connexions politiques se concentrent, surtout, à Madrid. Par conséquent nous nous trouvons de nouveau avec un cas clair de préjudice pour l'économie catalane. Il est très possible que beaucoup d'entreprises au lieu de la peur soient en train d'attendre l'indépendance avec anxiété pour en fin se libérer de cet injuste traitement fiscal et de tant d'insécurité juridique comme cela comporte.
f – Les données économiques montrent une réalité très différente à celle que le Conseiller et La Gaceta veulent faire croire. La réalité est que la Catalogne apporte de l'ordre de 25% des exportations totales de l'Espagne, occupant la première place du classement des CCAA's exportatrices, et que l'année 2012 passée le nombre de compagnies catalanes ajouta un nouveau record, avec plus de 46.000 entreprises exportant leurs produits depuis la Catalogne, avec un accroissement en 20012 (un an) de 2.732 compagnies, quasi le triple de celles qui partirent à Madrid dans une période de 3 ans (sans compter que nous méconnaissons combien d'entreprises de l'économie productive il y avait dans ces 1.060).
g – Pour remarquer la clé, le Financial Times, peu soupçonneux de nationalisme catalan, a situé la Catalogne comme la deuxième région d'Europe en attrait pour les investissements étrangers durant la première moitié de l'année 2013 (et c'est déjà en plein débat souverainiste). Une autre donnée pour la réflexion est que Barcelone és déjà la base de croisières la plus importante de la Méditerranée (et la 4ème au niveau mondial). Curieux effet de cette peur, pas vrai ?
Par conséquent, nous nous trouvons une autre fois devant un cas de démagogie destinée à lancer des ombres de doute et de dé-prestige sur la Catalogne et son économie. Répondre constamment à ce type d'attaques démagogiques et sans aucun fondement commence à être une chose qui requiert trop d'énergie. Possiblement dans le futur nous devrons être plus énergique et disqualifier certaines affirmations provenant d'Espagne, sans plus.
Tel et comme dit le renommé économiste Oriol Amat dans un twitt, « Si dans une région tu investis plus, et dans une autre tu boycottes port, aéroport, corridor ferroviaire... Tu promeus que plus d'entreprises s'en aillent dans la première ». De fait c'est un quasi miracle qu'avec l'État contre nous soyons en train de créer plus d'emploi et d'entreprises. Mais cette situation nous ne pourrons plus la tenir durant beaucoup de temps.
D'où la surprise des déclarations le 19 août passé du Conseiller d'Économie de la CA de Madrid, M. Enrique Ossorio selon lesquelles, d'une étude d'Axesor il s'émet que « plus de 1.000 entreprises ont déménagé leur siège social de la Catalogne à Madrid dans les 3 dernières années pour cause des politiques d'attraction d'entreprises de notre Communauté Autonome ». Il ne lui a manqué de dire rien de plus. Tout le monde a parfaitement compris l'allusion au processus souverainiste de la Catalogne ». Et aujourd'hui achève et parle d'« exode massif d'entreprises », « isolement financier et commercial de la Catalogne » et « investissements compromis ».
Faisons une analyse de la situation :
a – 1.060 entreprises qui s'en sont allées à Madrid en 3 ans donne une moyenne de 353 entreprises/an. Prenant en compte les efforts de la politique radiale (tout commence et finit à Madrid) et centraliste de l'État (AVE, autoroutes, AENA), que mène à bien l'État depuis des siècles mais qui a jouit d'un inhabituel élan dans les 30 dernières années, on ne peut pas dire que le rythme de transfert d'entreprises vers Madrid soit précisément un succès. Parce que la réalité est que le modèle radial est dessiné pour « engraisser » Madrid – le centre est une espèce d'aspirateur de ressources économiques – au détriment des zones périphériques, beaucoup plus actives et dynamiques économiquement parlant. Pour ne pas parler du niveau éthique de qui présume des entreprises « volées » aux autres régions (avec les implications de chômage et appauvrissement que cela comporte). Mais personne ne se plaint ni se lève. Les choses avec la Catalogne sont notoirement différentes.
b – Du total d'entreprises « transférées » à Madrid dans ces 3 années, les catalanes représentent 20%. Par conséquent, en ligne avec le poids de la Catalogne dans le PIB espagnol. Quand spécifiquement on fait référence à que les entreprises catalanes s'en vont à Madrid (effrayées par le processus souverainiste), a-t-il pensé le Conseiller madrilène si également il y a débat souverainiste en Castille-la-Manche (679 entreprises vers Madrid), au Pays valencien (784) ou en Andalousie (763) qui motive qu'il y ait des entreprises de ces CCAA qui s'en aillent à Madrid ? Parce que de celles-là il n'a rien dit. Ou profitant comme ils disent là-bas que « el Pisuerga passe par Valladolid » a-t-il laissé le Conseiller subtilement le commentaire sur la Catalogne pour faire des points et gagner 5 minutes de gloire médiatique ? Aujourd'hui La Gaceta est déjà moins utile. Mais c'est exaspérant ce manque de rigueur des politiques et médias espagnols (aussi quelques catalans – unionistes -, comme Pere Navarro parlant de média de manière injustifiée il y a quelques jours). Par conséquent, combien d'entreprises ont déménagé du reste de l'Espagne vers la Catalogne ? De cela il n'y a pas de données.
c – On devrait faire un examen en profondeur pour connaître alors qualitativement comment se matérialisme ce – minuscule – transfert d'entreprises. Il y a des cas de réorganisation d'entreprise (COBEGA), d'autres motivés par des achats et acquisitions (Arbora-Ausonia achetée par Procter & Gamble, Schlecker achetée par DIA, les deux déménagées a Madrid car le siège social des entreprises achetées est là-bas) et il doit y avoir quelques cas reliés avec l'élevée imposition par Patrimoine et Successions en Catalogne, ce qui motive les classes aisées à déménager leur résidence fiscale dans d'autres CCAA (à travers les sociétés patrimoniales), et y compris des dirigeants peuvent avoir été tentés de partir à Madrid, étant donné le traitement plus favorable pour leurs émoluments (cruel paradoxe qu'en Catalogne nous ayons à monter les impôts dû au déficit fiscal et à l'étouffement économique du Gouvernement de l'Espagne et que cela résulte en perte d'entreprises et d'emploi). Il est possible qu'il y ait quelques transferts au moyens du « processus souverainiste », dans le monde il y a des options pour tous les goûts et ici nous avons liberté de mouvements. Mais suggérer (affirmer dans le cas de La Gaceta) motivation dans la peur au processus souverainiste pour le déménagement de 1.060 entreprises en 3 ans est une démonstration de plus de la démagogie contre la Catalogne à laquelle, par disgrâce, nous sommes habitués. Et étant donné que ce « processus souverainiste » commence le 11 septembre 2012, peut-on parler de peur au processus souverainiste dans les déménagements d'entreprises de 2011 et 2010 ?
d – Combien y a-t-il d'entreprises en Catalogne ? Selon les donnés de l'IDESCAT (Institut d'Estadística de Catalunya) à l'achèvement de l'année 2012 il y avait plus de 592.000 entreprises en Catalogne. Si nous comptons les établissements d'entreprises en Catalogne (incluant par conséquent les installations d'entreprises qui n'ont pas leur siège en Catalogne) le chiffre monte au-dessus des 602.000 entreprises. En tenant compte que selon l'INE (Instituto Nacional de Estadística) il y avait en Espagne dans la même donnée 3.199.000 entreprises, nous pouvons tirer deux conclusions. 1) La Catalogne a 18,5% des entreprises d'Espagne et 18,8% des établissements d'entreprises (centres productifs). Un chiffre de leadership. 2) Il n'est pas agréable qu'une entreprise s'en aille, mais qu'il s'en aillent 353 représente une perte de 0,05%, tant à niveau d'entreprises avec siège en Catalogne que d'établissements d'entreprises. Ce sont les 1.060 en 3 ans. Faire un titre de cela est une plaisanterie, à part que, comme on commenta dans le point antérieur, nous devrions connaître combien d'entreprises sont venues du reste de l'Espagne en Catalogne.
e – La dureté des inspections fiscales en Catalogne de la part du fisc espagnol en revanche peut avoir un rapport avec le départ d'entreprises. Il est vox populi entre les assesseurs fiscaux que les inspections fiscales sont différentes du reste de l'Espagne. Pour que même La Vanguardia se fasse éco de cette nouvelle c'est qu'elle doit être réelle et significative. C'est un contraste, étant donné que la majorité de la fraude fiscale en Espagne se concentre dans les grandes entreprises, avec l'aide des plus importants bureaux d'avocats, et cette typologie d'entreprises et les bureaux d'avocats les plus importants et avec des connexions politiques se concentrent, surtout, à Madrid. Par conséquent nous nous trouvons de nouveau avec un cas clair de préjudice pour l'économie catalane. Il est très possible que beaucoup d'entreprises au lieu de la peur soient en train d'attendre l'indépendance avec anxiété pour en fin se libérer de cet injuste traitement fiscal et de tant d'insécurité juridique comme cela comporte.
f – Les données économiques montrent une réalité très différente à celle que le Conseiller et La Gaceta veulent faire croire. La réalité est que la Catalogne apporte de l'ordre de 25% des exportations totales de l'Espagne, occupant la première place du classement des CCAA's exportatrices, et que l'année 2012 passée le nombre de compagnies catalanes ajouta un nouveau record, avec plus de 46.000 entreprises exportant leurs produits depuis la Catalogne, avec un accroissement en 20012 (un an) de 2.732 compagnies, quasi le triple de celles qui partirent à Madrid dans une période de 3 ans (sans compter que nous méconnaissons combien d'entreprises de l'économie productive il y avait dans ces 1.060).
g – Pour remarquer la clé, le Financial Times, peu soupçonneux de nationalisme catalan, a situé la Catalogne comme la deuxième région d'Europe en attrait pour les investissements étrangers durant la première moitié de l'année 2013 (et c'est déjà en plein débat souverainiste). Une autre donnée pour la réflexion est que Barcelone és déjà la base de croisières la plus importante de la Méditerranée (et la 4ème au niveau mondial). Curieux effet de cette peur, pas vrai ?
Par conséquent, nous nous trouvons une autre fois devant un cas de démagogie destinée à lancer des ombres de doute et de dé-prestige sur la Catalogne et son économie. Répondre constamment à ce type d'attaques démagogiques et sans aucun fondement commence à être une chose qui requiert trop d'énergie. Possiblement dans le futur nous devrons être plus énergique et disqualifier certaines affirmations provenant d'Espagne, sans plus.
Tel et comme dit le renommé économiste Oriol Amat dans un twitt, « Si dans une région tu investis plus, et dans une autre tu boycottes port, aéroport, corridor ferroviaire... Tu promeus que plus d'entreprises s'en aillent dans la première ». De fait c'est un quasi miracle qu'avec l'État contre nous soyons en train de créer plus d'emploi et d'entreprises. Mais cette situation nous ne pourrons plus la tenir durant beaucoup de temps.
Àlex
Furest
Économiste
Traduit
par Patrick Vedel
Militant
français d'Esquerra Republicana de Catalunya et les Joventuts d'Esquerra
Republicana de Catalunya
PS :
CCAA = communauté autonome
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