mercredi 12 juin 2013

En français dans le texte: La Catalogne, une très bonne affaire

Le voyage d’Artur Mas à Paris la semaine dernière a suscité la publication d’une série d’articles dans la presse catalane sur le rôle de la France dans le processus souverainiste. En voici un exemple.




La semaine dernière, les médias espagnols ont à nouveau été pris par cette euphorie qui leur vient à chaque fois que, pensent-ils,  il est démontré que les Catalans doivent être dirigés depuis Madrid. Le détonateur en a été l’annulation de l’entretien entre le Ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, et le Président catalan Artur Mas. « Une nouvelle déception », disait le journal conservateur madrilène ABC, proche de Mariano Rajoy. Tout cela est très amusant.

Cependant, la majorité des médias de Madrid n’ont même pas fait mention de la partie la plus juteuse du voyage: un déjeuner public et très remarqué avec le président de la SNCF, Guillaume Pepy. La compagnie de chemins de fer français est très intéressée depuis longtemps par le réseau de banlieue de Barcelone. Ceci est un acte diplomatique. Il doit être clair pour la France qu’un Etat catalan seraient une bonne affaire pour les entreprises françaises, qui pourraient occuper l’espace que laisseraient libre les grandes entreprises ayant leur siège à Madrid. 
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Toute stratégie du Gouvernement catalan doit prendre clairement en compte ce postulat: la Catalogne sera indépendante à la minute même où la France reconnaîtra sa frontière. C’est à dire que, quelle que soit l’opinion de l’Espagne, la France doit comprendre que la Catalogne est une entité susceptible de faire varier l’orbite péninsulaire. Comme le comprit Napoléon, qui sépara la Catalogne du Royaume d’Espagne pour l’intégrer à l’Empire français. La Catalogne intégrée à la Francophonie que proposait l’ancien président catalan Pasqual Maragall est probablement la solution la plus réaliste. Et, d’ailleurs, c’est la seule manière viable de préserver la langue catalane à Perpignan et dans toute la Catalogne du Nord (Pyrenées-Orientales).


Salvador Cot


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