Après le sondage
publié le 7 juin qui confirmait l’élan des partis souverainistes catalans, le
journal de Barcelone El Periódico (proche des socialistes) publie un nouveau
sondage sur un referendum d’indépendance.
75% des personnes
interrogées se disent favorables à la tenue d’un tel referendum. Ils sont
encore 68% à le demander même en cas de refus du gouvernement espagnol. Ce chiffre
met en minorité les fédéralistes et confédéralistes catalans qui, face à la
fermeté du gouvernement espagnol, demandaient encore cette semaine de ne rien
entreprendre sans l’aval de Madrid. En outre, alors que l’accord souscrit en
décembre par les partis souverainistes prévoyait la tenue d’un referendum en
2014, seuls 39% des sondés jugent bon d’attendre cette date, et 43% exigent un
referendum en 2013.
Lors de ce
referendum, l’indépendance recueillerait 58% des suffrages, contre 36% de voix
contre. Plus surprenant encore : plus du tiers des électeurs socialistes
voteraient oui, alors que la direction du parti soutient la thèse d’une réforme
fédéraliste de l’Etat espagnol.
Le sondage
demande également quelle serait, idéalement, la forme de relation souhaitée
entre la Catalogne et l’Espagne. Dans ce cas, 45% des personnes interrogées
continuent de privilégier l’indépendance, 20 points devant les partisans d’un
Etat catalan intégré dans une fédération espagnole. 18% des sondés sont
partisans du maintien du statut actuel de région autonome, alors que 6% veulent
revenir à l’Etat centraliste sans autonomie régionale.
La stratégie du
gouvernement espagnol reste cependant l’immobilisme. La vice-présidente Soraya
Saenz de Santamaría l’a rappelé le 7 juin lors de la conférence de presse
postérieure au conseil des ministres. Elle a claqué la porte à ceux qui
demandent la négociation d’un nouveau statut pour la Catalogne au sein de
l’Espagne : la vice-présidente a refusé d’entrer dans ce débat en rappelant que la
priorité était la sortie de crise. Ce même conseil des ministres a par ailleurs
nommé deux nouveaux membres de la Cour constitutionnelle espagnole. Tous deux
sont conservateurs, ce qui assure à la droite espagnole le contrôle de cet
organe qui doit, dans les prochains mois, se pencher sur la déclaration de
souveraineté adoptée par le Parlement de Catalogne en janvier dernier.
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