Aux cris de "prisonniers basques au Pays basque !", plus de 100.000 manifestants
ont réclamé aux autorités françaises et espagnoles un changement radical de la
politique pénitentiaire. Plus de 100.000 manifestants ont défilé ce samedi à Bilbao
pour réclamer aux autorités françaises et espagnoles un changement
radical de la politique pénitentiaire, entre autres le rapprochement
des prisonniers au Pays Basque.
Aux cris de "prisonniers basques au Pays basque !", il
s'agissait de la première marche de ce type depuis l'annonce del'abandon
de la lutte armée par l'organisation armée ETA etle retour au pouvoir de la
droite à Madrid. Selon les organisateurs, l'organisation Egin Dezagun Bidea
("Faisons le chemin"), il s'agissait même de la plus importante manifestation
jamais organisée en faveur des droits des prisonniers. Dans un manifeste écrit en 13 langues, le collectif organisateur appelait
entre autres "au regroupement des prisonniers politiques basques dans le Pays
Basque", à "la libération des prisonniers ayant purgé les trois quarts de leur
peine" et de ceux "gravement malades".
L'ensemble de la gauche abertzale et plusieurs partis indépendantistes comme
Aralar et Eusko Alkartasuna (EA) étaient représentés. Le député de la coalition
indépendantiste Amaiur Xabier Mikel Errekondo a réclamé, peu avant le début de
la manifestation, une "solution démocratique complète pour le conflit basque",
demandant au chef du gouvernement de droite Mariano Rajoy (Parti populaire) de
"commencer à faire des pas" dans ce sens. Or, à Madrid, le Parti Populaire écarte toute amnistie et
estime que l'unique issue acceptable passe par le désarmement complet et une
dissolution sans contreparties de l'ETA, avant d'examiner d'éventuelles
solutions individuelles pour les prisonniers.
Dans la Communauté autonome basque, le président socialiste Patxi
Lopez se montre plus ouvert à un changement de la politique
pénitentiaire. Selon lui, une "autre politique pénitentiaire est
possible", bien qu'il refuse toujours de parler de "prisonniers
politiques": "les prisonniers ont été incarcérés pour avoir commis des
assassinats, pour l'avoir essayé ou pour aider ou soutenir les assassins et ça,
ce n'est pas de la politique", a-t-il dit ce dimanche. "Les peines de prison sont là pour être purgées", a déclaré de son côté
Rodolfo Ares, représentant du ministère de l'Intérieur de la Communauté autonome
basque.
Source: EITB
Photo: Ara
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