samedi 14 février 2015

Santiago Vidal admet qu'il est possible qu'il finisse par être expulsé de la carrière judiciaire ce mois-ci, en février








Le juge dit à Catalunya Ràdio qu'il a l'espoir que, dans la décision finale du CGPJ*, “le monde du droit finisse par s'imposer”. Il reconnaît qu'il se sent “surveillé” dans sa “vie privée”

ARA Barcelone, 07/02/2015

Le magistrat de l'Audience de Barcelone, Santiago Vidal, admet qu'il est probable qu'il finisse par être expulsé de la carrière judiciaire avant la fin de ce mois-ci, en février, même s'il espère que “malgré l'idéologie conservatrice du CGPJ, le monde du droit finisse par s'imposer”. “[S'ils m'explusent] nous reviendrions aux dépurations de responsables publiques pour des motifs idéologiques”, a-t-il affirmé.


Il l'a dit, ce samedi, dans une entrevue à 'El Suplement' de Catalunya Ràdio, dans laquelle il a reconnu qu'il se sent “surveillé” par le CGPJ dans sa “vie privée”. “Ils m'envoient des dossiers et vidéos avec tout ce que je fais dans ma vie publique”, a expliqué Vidal, qui a ajouté : “Qu'ils me surveillassent comme juge, je l'entendrais”. Cependant, il a reconnu qu'il ne se sent pas non plus “poursuivi”.

Vidal a, comme délai, jusqu'à la semaine prochaine pour présenter des arguments à la proposition d'expulsion de la carrière judiciaire, pour avoir rédigé la proposition de Constitution catalane. Le juge a admis, cependant, qu'il est probable que ceux-ci ne soient pas acceptés. Et plus encore : dans le cas où ses arguments sont acceptés, mais qu'on lui requiert de cesser de s'impliquer dans le droit à décider des Catalans, il n'y fera pas attention, a-t-il affirmé catégoriquement.

“Ils disent que j'ai le mauvais goût d'opiner, penser et écrire ; que nous opinions en public ne plaît pas mais rien ne l'interdit”, a-t-il considéré, et a ajouté en même temps : “J'ai fait ce que je croyais que j'avais à faire et j'en assume les conséquences”.

Sur la possibilité de s'impliquer dans un parti politique, le magistrat a affirmé qu'il se sentirait “commode” avec “quelconque parti qui défende l'indépendance de la Catalogne”.

Dans l'aspect le plus personnel, Vidal a reconnu que “le sens de la vida est voir les rêves se réaliser”, et il a admis qu'uns des siens serait “d'être magistrat du futur Tribunal Suprême de la République Catalane”.

Traduit par Patrick Vedel

*CGPJ : Conseil Général du Pouvoir Judiciaire, organe constitutionnel qui dirige le pouvoir judiciaire en Espagne.

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