La décision du PP de porter le budget de 2015 au Conseil des Garanties Statutaires, et par conséquent de retarder son approbation, a été un des thèmes clés de la session de contrôle au gouvernement d'aujourd'hui. La leader du PPC, Alícia Sánchez-Camacho, a demandé au président de la Generalitat, Artur Mas, s'il est disposé à le modifier, une question à laquelle Mas a répondu de manière tranchée : “Vous avez présenté le recours parce que vous vous opposez à tout et boycottez tout. La partie des structures d'État représente 0,2 % du budget. Les autres 99,8 % sont destinés à ce qui doit fonctionner chaque jour, ce que à quoi vous voulez faire obstacle”.
Dans ce contexte, il a demandé : “Pourquoi maintenant allongez-vous l'approbation du budget qui inclut des parties pour la pauvreté énergétique ?”, et a chargé le parti que mène Sánchez-Camacho : “La souffrance de la gent vous est assez indifférente sûrement”. La leader des populaires catalans a critiqué que “vous avez présenté un budget pour les structures d'État”, et a exclamé : “Mais nous ne permettrons pas que vous disiez des mensonges, parce que le trésor public catalan n'existera jamais”. À la fois, elle a ajouté : “Le PP vous rend très nerveux. Quand vous nous critiquez, vous nous dignifiez ! Les 19 députés du PP ne veulent pas vous ressembler, parce que vous êtes les maîtres du mensonge et de la tromperie”.
Le président de la Generalitat a été clair dans sa réponse : “Vous voulez seulement la lutte partidaire et politique, et par conséquent nous aussi sommes fiers de ne pas vous ressembler”, et a ajouté : “Plus même, si vous prenez la radiographie de la société catalane, vous verrez que chaque fois il y a moins de gent que veut vous ressembler”.
Loi électorale
De son côté, le leader de Ciutadans, Albert Rivera, a profité de la session de contrôle au gouvernement pour charger le processus souverainiste, en assurant que l'unique objectif du gouvernement est de “séparer la Catalogne du reste de l'Espagne et de l'Europe”, et fait référence aussi à la loi électorale, en demandant au président s'il en veut une nouvelle, avec des listes ouvertes, avec des primaires dans les partis et que tous les votes vaillent pareil, indépendamment du territoire où l'on vote.
Mas a répondu clairement : “Oui je veux une loi électorale, mais vous savez que la faire n'est pas seulement entre mes mains, sinon nous l'aurions déjà. Ce ne sont pas les gouvernements, sinon les parlements qui font les lois. Oui je veux des listes ouvertes, mais comme le modèle allemand. Je n'ai aucun inconvénient sur les primaires dans les partis. Sur comment il faut compter le vote, je vous fait un pari : vous finirez par vous présenter à des élections espagnoles avec une loi beaucoup moins proportionnelle que la catalane”.
Nerea Rodríguez
elSingular.cat
Traduit le 05/02/2015 par Patrick Vedel
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