vendredi 19 septembre 2014

Mini-douche écossaise pour la Catalogne qui encourage l'Espagne à imiter la Grande-Bretagne et à autoriser son vote


On s'en doute la Catalogne regardait de très près le référendum organisé ce jeudi en Ecosse. Et les Catalans d'espérer que le oui à l'indépendance l'emporte pour créer une dynamique démocratique du droit à l'auto-détermination des régions à l'autonomie plus ou moins larges en Europe.

Finalement, c'est le non à l'indépendance de l'Ecosse qui l'a emporté. A une très nette majorité même (55,3%) et c'est la dynamique espérée qui s'arrête. Bruxelles, qui craignait même une contagion, s'est dit "soulagé" par la voix du président du Parlement européen, Martin Schulz. Interrogé par une radio allemande, Schulz espère voir une autre dynamique s'ouvrir, celle d'autonomies larges à l'intérieur des espaces nationaux. "Si l'on arrive maintenant en Ecosse à une autodétermination raisonnable culturelle, économique (...) tout en restant dans le Royaume-Uni, alors cela peut devenir un modèle qui peut contribuer à satisfaire d'autres régions".

"Je ne m'explique pas pourquoi nous ne pouvons voter comme en Ecosse"

Mais, en attendant, c'est un autre modèle que les Catalans entendent voir s'appliquer dans leur cas: ils veulent eux aussi voter! Les Catalans se heurtent toujours au refus du gouvernement espagnol d'organiser un référendum le 9 novembre 2014.

Et c'est d'ailleurs l'angle d'attaque de la Generalitat après le résultat du référendum ecossais. Si le gouvernement catalan n'a pas forcément commenté le résultat du vote en Ecosse, il a félicité le Premier ministre britannique David Cameron d'avoir organisé ce vote et encourage Mariano Rajoy, chef du gouvernement espagnol, à en faire autant.



C'est la vice-présidente de la Generalitat, Joana Ortega, qui l'a affirmé dans un message sur Twitter ce vendredi matin. "Je ne m'explique pas pour quelle raison démocratique nous ne pouvons pas faire comme en Ecosse. Nous voulons parler, écouter, débattre et décider".

Ce vendredi, la Generalitat doit entériner sa loi dite de "consultation non référendaires". Avant le vote, le président de la Generalitat, Artur Mas, devrait s'exprimer vers 13h. Il devrait, comme ces derniers jours, utiliser le référendum écossais comme un exemple qui devrait suivre l'Espagne pour autoriser la consultation catalane.


Le 19 septembre, par Stéphane Sicard

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