Pendant que 1.600.000 catalans se donnaient la main ce 11 septembre en formant une chaine humaine en faveur du droit á décider sur l’indépendance de la Catalogne, une heure plus tard quinze personnes faisaient irruption au Centre Culturel Blanquerna de Madrid, siège du Gouvernement Catalan. Après avoir lancé des gaz lacrymogènes sur les assistants, ils agressèrent le député de CiU (Convergencia i Unio) Josep Sanchez Llibre. Un acte de rébellion pour manifester leur désaccord avec la sécession qui contraste avec le pacifisme des catalans qui formèrent une chaine humaine du Perthus jusqu’á Alcanar sans aucun incident.
Dans le groupe d’extrême droite qui envahit le C.C.Blanquerna avec le salut nazi et avec l’intention de boycotter la conférence de Sanchez Llibre, il y avait le cousin du ministre de la défense, Pedro Morenés, á la fois beau-frère de Méndez Vigo, secrétaire d’état de l’Union Européenne et fils de l’ex trésorière d’Alliance Populaire de Manuel Fraga.
Cette attaque « vandalique et fasciste », comme le défini le porte parole catalan, est un exemple supplémentaire du caractère anti-démocratique et violent que partage une partie de la population résidente en Espagne qui n’est pas favorable á l’indépendance de la Catalogne.
Engaillardis par un secteur de la presse le plus unioniste du pays qui traite les catalans de « nazis, fascistes, stalinistes » en incluant l’existence de liens avec ETA. Ils disposent aussi d’appuis en Catalogne au travers du leader du PEC (Parti Espagnol de Catalogne), Gérard Bellalta, qui considère que tous ceux qui veulent une sécession de la « patrie » méritent d’être fusillés...
Ce n’est pas la première fois qu’un groupe d’extrême droite se fait protagoniste d’attaques vandaliques. De cette manière ils ont, non seulement, fait démonstration de leur opposition au système démocratique qui au moyens de la constitution envisagerait la possibilité de convoquer un référendum mais aussi ont manifesté leurs lignes d’action.
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