mercredi 19 juin 2013

Le chef du syndicat de police qui avait diffusé un "vrai-faux rapport" contre Mas insulte maintenant les Catalans indépendantistes



Dans le cadre du Grand Prix de Motocyclisme qui s’est déroulé au Circuit de Catalogne le dimanche 16 juin 2013, une partie du public a sifflé l’hymne espagnol lors de la remise du prix au vainqueur Jorge Lorenzo. Ce n’était pas une première ce dimanche à Montmeló. Les victoires de Lluís Salom en Moto3 et Pol Espargaró en Moto2 et Jorge Lorenzo en MotoGP ont fait que l’hymne espagnol soit joué trois fois sur le circuit catalan. Une partie des spectateurs, comme c’est courant dans ce type de rendez-vous, a reçu l’hymne espagnol par des sifflets.

Ce qui n’est pas habituel c’est que le secrétaire général du principal syndicat de la police espagnol réponde ainsi sur Twitter:

“ Sifflets écœurants à Jorge Lorenzo et à l’hymne de l’Espagne en Catalogne. Vive l’Espagne. Ceux qui nous haïssent sont des fils de pute. La Catalogne, c’est l’Espagne. Ce sont des merdes...”



José Manuel Sánchez Fornet est secrétaire général du Syndicat Unifié de Police (SUP) qui rassemble quelques 30000 agents en armes et qui est considéré comme l’aile modérée et progressiste de la police espagnole. Rappelons que la police est une institution armée et que cet individu insulte la population civile qui exerce sa liberté d’expression.

L’affaire prend encore une autre tournure quand on se souvient, comme le souligne le journal en ligne El Singular digital, que M. Sánchez Fornet est celui-là même qui, en pleine campagne électorale catalane de novembre 2012, marquée par le débat souverainiste, avait convoqué une conférence de presse pour mettre au grand jour un rapport secret du Ministère de l’Intérieur « révélant » qu’Artur Mas, le favori des élections, aurait un compte en Suisse. Le Ministre de l’Intérieur s’était refusé durant toute la campagne à confirmer si ce rapport état vrai ou faux, et avait insinué qu’une enquête interne était en cours au Ministère concernant les faits reprochés. Ce n’est qu’en mars dernier que le ministre avait finalement admis que le rapport, bien que portant l'entête de la Police Nationale espagnole, n’était pas officiel et que ses services ignoraient qui en était l’auteur matériel. Lombard Odier, la banque suisse en question, avait confirmé entretemps qu'elle n'avait pas de compte appartenant directement ou indirectement a Artur Mas.

Le Ministre a refusé de présenter sa démission, malgré les demandes de divers groupes parlementaires catalans et du Síndic de greuges, l’ombudsman catalan, qui dénonçaient une 
« guerre sale»  contre la démocratie en Catalogne.

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