lundi 27 mai 2013

La lutte de l'Espagne contre le droit de décision des Catalans


Le sentiment des Catalans peut se résumer à ce jour à deux mots : espoir et inquiétude. Espoir d'un avenir nouveau et inquiétude face à un présent et un futur incertains.

Le chemin devant mener à la pleine liberté est conditionné par deux facteurs : les problèmes économiques et la guerre sale.

La Catalogne ne vit pas isolée économiquement et elle a peu de marge de manœuvre dans ce domaine, liée comme elle l'est à l'économie espagnole, européenne et mondiale. La Catalogne est soumise à un plafonnement des déficits publics annuels imposé par l'Union Européenne et appliqué par l'Espagne sans prendre en compte les efforts financiers mis en œuvre. Elle dispose de structures économiques parfois faibles qu'il faut renforcer pour encourager la croissance économique, stabiliser les entreprises et situer le taux de chômage à un niveau raisonnable. Les entreprises ne disposent pas de liquidité pour faire face à leurs dépenses. Les chefs d'entreprise craignent de plus en plus de perdre des capitaux en se voyant contraints à effectuer des apports financiers constants à leurs entreprises. Cet état des choses requiert un effort commun pour faire circuler l'argent et générer la croissance économique.

L'Espagne, au lieu d'apporter son aide, crée des problèmes financiers afin de freiner les Catalans dans l’exercice du droit de décider, sans se rendre compte qu'elle se crée un problème à elle-même à cause de son aveuglement nationaliste espagnol. Stopper l'un des moteurs économiques de l'Etat a des conséquences sur tous les citoyens espagnols. C'est là une stupidité incompréhensible. En cherchant à effrayer les Catalans en créant la sensation d'une misère économique, ils finissent par faire peur à tous les Espagnols. L'argent ne circule plus. Globalement, on achète peu. Il y a bien des exceptions, mais elles ne sont pas suffisantes pour faire tourner l'économie. La crise économique est réelle et psychologique. Le gouvernement espagnol est parvenu à inculquer chez les gens la peur au sujet de leur avenir personnel par le biais de sa politique erronée et des déclarations irresponsables de politiciens médiocres.

L'Espagne étouffe économiquement la Catalogne au moyen d'un financement injuste qui condamne la Catalogne à se passer de moyens propres et à devoir toujours attendre des avances mensuelles en fonction d'un calcul fait par le gouvernement espagnol lui-même. Celui-ci a réparti le volume de dépenses sociales et de santé entre les diverses Communautés autonomes, en se réservant les moyens financiers. Il détient la clé du coffre et, de plus, il impose une solidarité excessive envers des régions prétendument pauvres.

Le gouvernement espagnol propose maintenant de flexibiliser le déficit en fonction de chaque Communauté autonome car il s'est rendu compte que si le nationalisme espagnol tuait la poule aux œufs d'or, la Catalogne et le reste de l'Etat espagnol devront se serrer la ceinture.

Un autre élément biaise la réalité quotidienne, c'est la guerre sale qui présente la Catalogne comme étant non solidaire et égoïste. En accusant les dirigeants catalans d'une prétendue corruption non démontrée par la suite, l’Etat vise à engendrer le découragement.

La Catalogne exige que ses dirigeants soient responsables, que la société catalane soit mobilisée, et que l’Espagne renonce à la voie du suicide de la société espagnole en cherchant à faire plier les Catalans.

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