Sondage après sondage, les indépendantistes
en Catalogne se rapprochent de leur but : remporter, dimanche, des
élections régionales pour faire, d'ici à un an et demi, sécession de
l'Espagne. En menaçant l'unité d'un des plus vieux pays d'Europe, le
projet d'Artur Mas et de ses alliés ébranle l'UE tout entière. Même la
planète foot pourrait être impactée !
De notre correspondante en Espagne. Les Catalans se préparent à des
élections décisives, dimanche. Théoriquement invités à renouveler leur
Parlement régional, ils se prononceront, dans les faits, sur
l'indépendance de la Catalogne. Emmenés par le président catalan, Artur
Mas, les principaux partis et associations favorables à la sécession se
sont en effet regroupés au sein d'une liste électorale unique, « Junts
pel Si » (Ensemble pour le Oui) dont le programme est clair : proclamer
l'indépendance.
Les sécessionnistes ont, de ce fait, transformé les élections régionales catalanes en un véritable plébiscite pour l'indépendance. C'est ce que souhaitait, du reste, Artur Mas. Il compte ainsi contourner les obstacles légaux qui avaient invalidé le simulacre de référendum sur l'indépendance organisé le 9 novembre 2014 dans la région. Face à la liste des indépendantistes, les autres partis n'ont eu d'autre choix que de faire campagne pour le « Non » à la sécession de la région du nord-est de l'Espagne. L'appartenance à l'UE en balance À deux jours du grand rendez-vous, la tension est palpable. Les candidats de « Junts pel Sí » sont donnés vainqueurs par les derniers sondages. S'ils s'allient avec la CUP, l'autre liste indépendantiste, les sécessionnistes obtiendront la majorité absolue des sièges au Parlement régional. Les partisans du maintien dans l'Espagne se mobilisent donc et multiplient les avertissements : pendant que le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, appelle à « un vote massif en faveur du bon sens et de la responsabilité », son gouvernement affirme que les Catalans perdront, en cas de sécession, leur nationalité espagnole et donc leur appartenance à l'Union européenne.
La sortie de l'UE est d'ailleurs l'un des principaux arguments brandis par les milieux économiques qui, à l'approche des élections, ont manifesté leur inquiétude. Les socialistes évoquent, eux, des « conséquences dévastatrices » pour la Catalogne et l'Espagne, tout en proposant de réformer le modèle d'État espagnol afin de satisfaire certaines revendications de la région, notamment en matière de financement. Un processus en 18 mois Face à eux, les indépendantistes font vibrer la corde sensible de leurs potentiels électeurs et les appellent à participer au « vote de leur vie » et à construire « un pays nouveau ». S'ils l'emportent, comme le prédisent les sondages, ils comptent créer les structures nécessaires au fonctionnement d'un État afin de proclamer l'indépendance dans un délai de 18 mois. Mais c'est sans compter sur l'opposition du gouvernement central qui compte utiliser tous les instruments juridiques dont il dispose pour mettre un terme à l'aventure sécessionniste. Le ministre de l'Extérieur, José Manuel García Margallo, a d'ores et déjà averti que « la déclaration unilatérale d'indépendance n'aurait pas d'effet juridique ». La bataille ne fait que commencer.
Les sécessionnistes ont, de ce fait, transformé les élections régionales catalanes en un véritable plébiscite pour l'indépendance. C'est ce que souhaitait, du reste, Artur Mas. Il compte ainsi contourner les obstacles légaux qui avaient invalidé le simulacre de référendum sur l'indépendance organisé le 9 novembre 2014 dans la région. Face à la liste des indépendantistes, les autres partis n'ont eu d'autre choix que de faire campagne pour le « Non » à la sécession de la région du nord-est de l'Espagne. L'appartenance à l'UE en balance À deux jours du grand rendez-vous, la tension est palpable. Les candidats de « Junts pel Sí » sont donnés vainqueurs par les derniers sondages. S'ils s'allient avec la CUP, l'autre liste indépendantiste, les sécessionnistes obtiendront la majorité absolue des sièges au Parlement régional. Les partisans du maintien dans l'Espagne se mobilisent donc et multiplient les avertissements : pendant que le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, appelle à « un vote massif en faveur du bon sens et de la responsabilité », son gouvernement affirme que les Catalans perdront, en cas de sécession, leur nationalité espagnole et donc leur appartenance à l'Union européenne.
La sortie de l'UE est d'ailleurs l'un des principaux arguments brandis par les milieux économiques qui, à l'approche des élections, ont manifesté leur inquiétude. Les socialistes évoquent, eux, des « conséquences dévastatrices » pour la Catalogne et l'Espagne, tout en proposant de réformer le modèle d'État espagnol afin de satisfaire certaines revendications de la région, notamment en matière de financement. Un processus en 18 mois Face à eux, les indépendantistes font vibrer la corde sensible de leurs potentiels électeurs et les appellent à participer au « vote de leur vie » et à construire « un pays nouveau ». S'ils l'emportent, comme le prédisent les sondages, ils comptent créer les structures nécessaires au fonctionnement d'un État afin de proclamer l'indépendance dans un délai de 18 mois. Mais c'est sans compter sur l'opposition du gouvernement central qui compte utiliser tous les instruments juridiques dont il dispose pour mettre un terme à l'aventure sécessionniste. Le ministre de l'Extérieur, José Manuel García Margallo, a d'ores et déjà averti que « la déclaration unilatérale d'indépendance n'aurait pas d'effet juridique ». La bataille ne fait que commencer.
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