mercredi 26 décembre 2012

Les pro-Espagne et les nazis


Un jour, à la fin des années soixante, quand je travaillais à Madrid, une adresse m’a surpris: rue des soldats tombés pour la Division Azul. Il ne s’agissait pas d’une ancienne indication urbaine et pourtant ce nom ne semblait surprendre personne. Plus tard j’ai pu constater que, encore aujourd’hui, il y a toujours huit rues et une avenue dédiées à des membres morts ou des personnalités connues de cette unité militaire qui a combattu en Russie sous le commandement allemand. Franco a envoyé près de 50 000 militaires espagnols pour assiéger Leningrad qui faisaient partie de l’armée nazie sous la dénomination officielle de 250 Einheit spanischer Freiwilliger. Quelques uns en sont allés jusqu'à défendre férocement le bunker de la chancellerie jusqu’à ce qu' Adolf Hitler se suicide .

Le pays du Caudillo est devenu le plus important refuge de criminels de guerre nazis. Les recherches et les arrestations par les tribunaux internationaux ont démontré la très grande collaboration entre le régime espagnol et le nacional-socialisme. La majorité d’entre eux sont morts à des âges très avancés (en fait, il semble que certains se prélassent encore  sur la côte andalouse), bénéficiant de la même tranquillité que celle avec laquelle les hauts dignitaires franquistes prenaient le soleil avec leurs des amis de combat et d’idéologie. Il y a même eu des agents doubles comme Pedro Urraca, le policier espagnol qui travaillait aussi pour la Gestapo et qui a détenu et déporté le président Companys depuis la France occupée.


En définitive, le nationalisme espagnol est l’unique mouvement politique - tous sigles confondus- qui n’a jamais condamné  le nazisme. On ne trouve nulle part dans le monde d’autres monuments ou de plaques en hommage aux unités militaires d’Adolf Hitler comme ceux qu’il est habituel de rencontrer en Espagne espagnole.  Ainsi il sera peut-être temps de rappeller tout cela à chaque fois qu’un nationaliste espagnol aura l’aplomb de qualifier le catalanisme de nazi.

@salvadorcot

1 comentaris:

  • DdE says:
    9 janvier 2013 à 06:14

    Il faut aussi rappeller par example le fait qu'il y a encore 165 rues de la ville de Madrid qui ont des liaisons directes avec la dictature franquiste ("Avenida Caídos de la División Azul, calle Comandante Zorita, Avenida del Comandante Franco", ...). Et cela, apres plus de 20 ans de gouvernements du PP.

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